saidExtrait de l’exposé de l’IMAM SAID KHALDI – Docteur en théologie – Membre de « Imams de France » et Imam de la mosquée de Hérouville ST CLAIR
La détermination du mois de Ramadan doit s’appuyer sur un moyen qui ne souffre d’aucune ambigüité. A l’époque du Prophète SWS le calcul astronomique n’existait pas et le peu de connaissances qui existaient étaient utilisées par des astrologues dont une grande partie des informations était basée sur des suppositions. Or un acte cultuel ne peut s’appuyer sur un moyen douteux. De ce fait, le seul moyen fiable à l’époque du Prophète SWS était la vision oculaire de la lune pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadan. De ce fait le hadith du Prophète SWS « Nous sommes une nation illettrée. Nous n’écrivons pas et ne comptons pas. Les mois sont comme ceci et comme cela, c’est-à-dire 29 jours ou 30 jours » (Recueils de Muslim, et Al Bukhari » signifie bien que la communauté n’avait pas d’autres moyens du fait de son illettrisme pour déterminer le début du mois.
De nos jours, personne ne peut remettre en cause la fiabilité des calculs astronomiques : ils permettent aux astronautes d’aller sur la Lune, d’envoyer des satellites et de déterminer plusieurs dizaines d’années à l’avance les éclipses et d’autres évènements cosmologiques… Les musulmans ont d’ailleurs intégré ce fait puisqu’ils utilisent ces données pour accomplir un pilier encore plus important que le Ramadan : leurs 5 prières quotidiennes y compris dans les pays musulmans. Il ne viendrait à l’idée de personne aujourd’hui d’observer la taille des ombres pour déterminer l’heure de Al Asr رصعلا ou Dohr الظهر …
Par ailleurs l’utilisation d’un calendrier basé sur le calendrier astronomique permet aux musulmans de planifier leurs congés et les réservations de leur salle pour les prières de l’Eïd facilitant ainsi leur pratique cultuelle dans un pays où ils sont minoritaires.